Une petite fiction qui arrangerait tout le monde (sauf les poissons, les pingouins et les écologistes): contraint de revenir de l'océan Indien où il traîne sa carcasse truffée d'amiante cancérigène, le toujours redoutable Clémenceau voit s'alourdir la facture de ses errances de jour en jour. Le convoyage de retour (vers Brest qui n'en veut pas) couterait 1 million d'euros. La marine française a déjà déclaré ne pas vouloir payer une deuxième fois le passage du canal de Suez, trop onéreux (et illégal selon Greenpeace, vu l'état du rafiot).
Après avoir longé l’Afrique, le Clemenceau rejoindra donc l’Atlantique en passant au large du cap de Bonne Espérance, non sans avoir auparavant effectué une escale dans les îles Crozet, à l’extrême sud de l’océan Indien. Un endroit bien connu pour ses redoutables tempêtes et ses icebergs qui n'auraient aucune peine à faire chavirer l'épave tractée. Un nouveau drame de la mer qui réglerait définitivement le problème de ce déchet flottant. Si par hasard, il parvenait à rallier la rade de Brest, il reste encore une "chance" de le voir sauter sur l'une des vieilles mines allemandes qui gisent encore ça et là. Une éventualité que n'exclut pas l'Etat-major
français par la voix de l'amiral Cormoran (ça ne s'invente pas) qui qualifie cette perspective de "tragique". On est prié de le croire sur parole et surtout, si l'on habite Brest, de partir en vacances assez longtemps. Pourquoi pas à Toulon?
17 février 2006
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