31 mai 2006

Bibendum mergitur

Que le patron d’une usine de pneus meure noyé est assez insolite. Dans l’imaginaire collectif, la chambre à air est plutôt assimilée à une bouée de sauvetage. Pourtant, Edouard Michelin était assez gonflé. En 1999, Michelin a publié des bénéfices semestriels en hausse de 20%, en même temps qu'il annonçait 7500 suppressions d'emplois – et l’action avait bondi de 12%. A l’époque, le gouvernement Jospin (vous savez, celui selon lequel «l’Etat ne peut pas tout») s’était fendu d’une loi contre les «licenciements boursiers» afin de faire retomber la pression. Le but n’est pas ici de se gausser de la mort d’un homme. Mais finalement, quelle belle fin pour un marchand de pneus que de se noyer lors d’une pêche au bar. Au fait, combien de bars, la pression sociale ?

1 commentaire:

Yves Kengen a dit…

Voilà, la fonction "envoi du lien à un ami" est activée. Merci, cher Abrac, pour vos aimable commentaires. Je reconnais frôler parfois l'almanach vermot, mais comme on dit à Clermont: on fait c'qu'on pneu. Et si on attend de crever pour s'éclater, ça risque de tomber à plat. Ou, comme dirait d'autre, de faire "pschittt"...