Il est des débats que la grande presse se garde bien d'ouvrir. Il y a pourtant matière à réflexion, à l'heure où l'on fustige le rôle délétère des actionnaires dans la pression au bénéfice "à deux chiffres" exercée sur les entreprises, cause des "licenciements économiques", des "délocalisations sauvages", de la précarisation du travail et de l'exploitation de mains d'oeuvre "à bon marché" sans aucune protection sociale. Sans oublier les "externalités" telles que la pollution, l'exportation illégale de déchets, les économies sur la sécurité...
Il y aurait bien une solution qui supprimerait le pouvoir exorbitant des fonds de pension anglo-saxons, l'exploitation systématique des plus faibles et les flux financiers colossaux non soumis à l'impôt sur le revenu; avec à la clé, un effet sans doute positif sur l'emploi: supprimer la Bourse.
La Bourse, ennemi numéro 1 d'un développement économique et social durable? Il suffisait d'y penser... Plus que jamais, dans les prochaines décennies, ce sera "la Bourse ou la vie". Osons donc un choix. Et ce n'est pas de l'anticapitalisme primaire: de plus en plus d'entreprises décident d'elles-mêmes de se retirer de la Bourse pour conserver leur autonomie. Des sociétés familiales qui veulent le rester ou des entreprises dont l'actionnariat est hyper éclaté et qui constituent une proie facile pour le premier raider venu. L'avenir montrera que la Bourse est un système amoral qui ne sert plus l'intérêt que d'une infime minorité de citoyens, et certainement pas celui des consommateurs, des travailleurs, du Tiers monde ni même des épargnants.
16 mai 2006
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