L’émission de la RTBF « Dossiers Noirs » revenait, la semaine dernière, sur l’affaire des détournements de fonds au Village N°1, au profit de Jean Wauters et d’Hélène Schollaert (quelque 20 millions d’euros, au bas mot).
La plainte déposée par les nouveaux responsables du Village a été instruite, au départ, par le Procureur du Roi de Nivelles Jean Deprêtre. Le journaliste Georges Huercano-Hidalgo rappelle que si le dossier s’y est longuement enlisé, ce pourrait être à la demande du Palais, et plus particulièrement de Jacques Van Ypersele de Strihou, secrétaire particulier du Roi (à l’époque, Baudouin). En effet, plusieurs membres de la famille royale apparaissent dans le dossier comme ayant bénéficié des largesses de Jean Wauters, lesquelles auraient pu justifier, de la part du Palais, un appel du pied au Procureur Deprêtre, notoirement proche de l’entourage royal.
Stratégie de tension
Par un de ces parallèles dont l’Histoire a le secret, on se souviendra que Jean Deprêtre a eu à instruire, dans les années 1984 et suivantes, le fameux dossier des « Tueurs du Brabant ». A l’époque, il avait été le seul à soutenir, contre toute évidence, la thèse des « prédateurs » - conduisant à l’arrestation de la « filière boraine » qui se clôturera par un piteux non lieu. Or, la thèse la plus souvent citée par les spécialistes est davantage celle d’une action terroriste (téléguidée par la sûreté de l’Etat et le réseau Gladio?) destinée à instituer dans le pays un « pouvoir fort », face aux menaces supposées des pacifistes (contre l’installation des missiles Pershing II) et d’activistes tels que les CCC – des rigolos, même s’ils furent inspirés par les Brigades rouges, Action directe et la Rote Armee Fraktion. La « stratégie de la tension », tactique bien connue de la CIA là où les intérêts commerciaux et stratégiques américains sont potentiellement menacés par un affaiblissement du pouvoir ou une montée inquiétante de la gauche, avait bien fonctionné, si l'on ose dire, à la gare de Bologne (1980) ; pourquoi pas en Belgique, siège de l’OTAN ? On pourrait logiquement se demander si ce cher Jean Deprêtre n’aurait pas, là aussi, aiguillé l’enquête sur une fausse piste pour servir l’intérêt supérieur de la nation… Transmis au Juge d’instruction Raynal, de Charleroi, seul en charge de l’enquête à ce jour et qui vient de faire exhumer le cadavre du concierge de l’Auberge des Chevaliers, à Beersel, retrouvé mort en 1982 et cité comme témoin dans l’affaire dite des « ballets roses »… Ah, il y aurait donc un rapport? Sans blague? Pour rappel, l'affaire des ballets roses, dite aussi "affaire Pinon" (1979), mettant en cause de "hauts personnages de l'Etat", fut instruite par un certain Deprêtre, Jean, procureur à Nivelles et jamais élucidée, elle non plus.
Etat fébrile
Enfin, comment ne pas faire le rapprochement avec un nouvel épisode curieux, survenant à un moment précis où le pays est particulièrement fragilisé : à peine le gouvernement intérimaire Verhofstadt III intronisé, voilà que la sûreté de l’Etat – déjà citée – met le ministère de l’Intérieur en alerte face à des « menaces d’attentats » liés à une présumée tentative d’évasion du terroriste Trabelsi. Alors, nouvelle « stratégie de la tension » ? Toujours est-il que la sénatrice Anne-Marie Lizin a demandé un rapport détaillé au comité « R », chargé du contrôle des services de renseignements. La confiance règne… En attendant, Nizar Trabelsi est sous bonne garde à la prison de… Nivelles. Ça n’a évidemment rien à voir, mais la boucle est bouclée…
A propos de l’affaire Trabelsi: http://www.rtbf.be/info/belgique/ARTICLE_145819
A propos de l’affaire Village N°1: : http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=373082
A propos des tueries du Brabant (source non validée mais apparemment bien documentée): http://tueriesdubrabant.googlepages.com/lespistes
28 décembre 2007
05 septembre 2007
Mobylette ou scooter
M'hamed Bellouti, vous connaissez? Non, ce n'est pas le sale type qui a volé la mobylette du fils de Sarkozy. Voyez plutôt (Le Monde de ce jour):
Jean Sarkozy, l'un des fils de Nicolas Sarkozy, fait l'objet d'une citation directe, le 11 septembre, devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Selon l'assignation, le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, il aurait heurté avec son scooter l'arrière d'une BMW conduite par M'hamed Bellouti. Il ne se serait pas arrêté, et aurait eu "un geste offensant" à l'intention du conducteur. M. Bellouti a pu relever le numéro d'immatriculation du scooter, l'a transmis à sa compagnie d'assurances, la MAAF, qui aurait relancé à trois reprises en 2006 Jean Sarkozy, sans obtenir de réponse de sa part. M. Bellouti a donc chargé ses avocats de faire citer à comparaître M. Sarkozy. Quatre délits lui sont reprochés : délit de fuite, défaut de maîtrise de son véhicule, non-respect des distances de sécurité et dégradation légère de la voiture. M. Bellouti réclame 260,13 euros pour des frais de réparation, ainsi que la somme de 4 000 euros à titre de dommages et intérêts.
Annoncé dans la même édition que celle où Papa entend faire la leçon aux enseignants quant à l'éducation de nos chères têtes blondes, ça fait un peu désordre... Nul doute que les profs apprécieront d'être tancé par l'éducateur d'un tel exemple!
Jean Sarkozy, l'un des fils de Nicolas Sarkozy, fait l'objet d'une citation directe, le 11 septembre, devant la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris. Selon l'assignation, le 14 octobre 2005, place de la Concorde à Paris, il aurait heurté avec son scooter l'arrière d'une BMW conduite par M'hamed Bellouti. Il ne se serait pas arrêté, et aurait eu "un geste offensant" à l'intention du conducteur. M. Bellouti a pu relever le numéro d'immatriculation du scooter, l'a transmis à sa compagnie d'assurances, la MAAF, qui aurait relancé à trois reprises en 2006 Jean Sarkozy, sans obtenir de réponse de sa part. M. Bellouti a donc chargé ses avocats de faire citer à comparaître M. Sarkozy. Quatre délits lui sont reprochés : délit de fuite, défaut de maîtrise de son véhicule, non-respect des distances de sécurité et dégradation légère de la voiture. M. Bellouti réclame 260,13 euros pour des frais de réparation, ainsi que la somme de 4 000 euros à titre de dommages et intérêts.
Annoncé dans la même édition que celle où Papa entend faire la leçon aux enseignants quant à l'éducation de nos chères têtes blondes, ça fait un peu désordre... Nul doute que les profs apprécieront d'être tancé par l'éducateur d'un tel exemple!
28 juillet 2007
La politique, un jeu d'enfant?
Le cas de Villepin « mis en examen » (osons le mot usuel en Belgique mais désormais tabou en France, nouvelle gouvernance oblige : inculpé) dans ce qu’il est convenu d’appeler «l’affaire Clearstream", me suggère une triple réflexion.
1. D’abord, il démontre qu’un homme parvenu aux plus hautes fonctions de l’Etat sans avoir affronté les dures réalités du suffrage universel est tellement coupé des réalités du monde des citoyens qu’il se croit tout permis, notamment en termes de manipulation et d’utilisation des pouvoirs qui lui sont conférés, précisément, par la démocratie. Qu’on me cite, en dehors de Raymond Barre (dont le bilan est loin d’être brillant) un seul ministre, issu de la société civile sans avoir été élu, ayant fait des étincelles ! Souvenons-nous de Tapie, Schwarzenberg, Mer, Breton… Quand ce n’est pas la confusion des genres, c’est la méconnaissance des mécanismes démocratiques qui les condamne à plus ou moins brève échéance.
2. Décidément, Jacques Chirac reste «intouchable» même après la fin de son mandat présidentiel. Il en aura usé, des «fusibles» ! Juppé, Tibéri, Casetta, Roussin et maintenant Villepin… Dans le cas de ce dernier, on comprend mal pour quelle raison il continue de «couvrir» un homme aux abois qui n’a plus aucun pouvoir et hante lui aussi l’antichambre du Palais de Justice. Il doit en savoir des choses, le Jacquot…
3. Ceux que l’utilisation du vocable «affaire Clearstream» pour désigner cette pitoyable affaire (voir Le Verso du 16 mai 2006) arrangent le mieux, ce sont précisément les responsables de Clearstream. Jusqu’alors, l’affaire Clearstream, c’était l’enquête du journaliste Denis Robert sur les méthodes pour le moins opaques de la chambre de compensation luxembourgeoise. Ses «Révélation$» avaient placé cette institution dans une situation délicate, la contraignant à des démentis peu convaincants et à des attaques en diffamation contre Robert et son éditeur, « Les Arènes ». La translation vers les magouilles politicardes françaises ayant fait de «l’affaire Clearstream» un scandale qui ne concerne plus Clearstream, ils peuvent couler des jours heureux comme si de rien n’était. On dit merci qui ?
1. D’abord, il démontre qu’un homme parvenu aux plus hautes fonctions de l’Etat sans avoir affronté les dures réalités du suffrage universel est tellement coupé des réalités du monde des citoyens qu’il se croit tout permis, notamment en termes de manipulation et d’utilisation des pouvoirs qui lui sont conférés, précisément, par la démocratie. Qu’on me cite, en dehors de Raymond Barre (dont le bilan est loin d’être brillant) un seul ministre, issu de la société civile sans avoir été élu, ayant fait des étincelles ! Souvenons-nous de Tapie, Schwarzenberg, Mer, Breton… Quand ce n’est pas la confusion des genres, c’est la méconnaissance des mécanismes démocratiques qui les condamne à plus ou moins brève échéance.
2. Décidément, Jacques Chirac reste «intouchable» même après la fin de son mandat présidentiel. Il en aura usé, des «fusibles» ! Juppé, Tibéri, Casetta, Roussin et maintenant Villepin… Dans le cas de ce dernier, on comprend mal pour quelle raison il continue de «couvrir» un homme aux abois qui n’a plus aucun pouvoir et hante lui aussi l’antichambre du Palais de Justice. Il doit en savoir des choses, le Jacquot…
3. Ceux que l’utilisation du vocable «affaire Clearstream» pour désigner cette pitoyable affaire (voir Le Verso du 16 mai 2006) arrangent le mieux, ce sont précisément les responsables de Clearstream. Jusqu’alors, l’affaire Clearstream, c’était l’enquête du journaliste Denis Robert sur les méthodes pour le moins opaques de la chambre de compensation luxembourgeoise. Ses «Révélation$» avaient placé cette institution dans une situation délicate, la contraignant à des démentis peu convaincants et à des attaques en diffamation contre Robert et son éditeur, « Les Arènes ». La translation vers les magouilles politicardes françaises ayant fait de «l’affaire Clearstream» un scandale qui ne concerne plus Clearstream, ils peuvent couler des jours heureux comme si de rien n’était. On dit merci qui ?
23 juillet 2007
La vie des grands fauves
Ceux qui ne sont pas encore convaincus que les grands patrons vivent sur une autre planète que nous n’ont qu’à lire (ou relire mieux) l’interview de Henri de Castries, patron d’Axa, dans «Le Soir» des 20, 21 et 22 juillet (page 17). Sans doute poussé dans ses retranchements par un journaliste d’une folle impertinence («Quel est le grand changement que vous attendez?»), le digne successeur du chasseur de grands fauves Claude Bébéar, un temps pressenti, paraît-il, pour être le ministre des Finances de Sarkozy, lâche cette phrase définitive : «Il faut accepter que le monde a changé et que le modèle dominant, c’est l’économie de marché tempérée par la démocratie.» Je répète, que vous saisissiez bien : Il faut accepter que le monde a changé et que le modèle dominant, c’est l’économie de marché tempérée par la démocratie.
Si l’on comprend bien, pour M. de Castries, la démocratie n’est rien de plus qu’un élément de tempérance au service de l’économie de marché. Comme on ne peut pas imaginer, de Castries étant un grand chrétien, que cette philosophie soit du cynisme pur ou du délire éthylo-mégalomaniaque, on doit donc en déduire qu’à force de n’évoluer qu’en petits cercles élitistes, les grands patrons vivent sur une autre planète que nous. On frémit à l’idée que ce type pourrait être un jour ministre… dans une démocratie !
Si l’on comprend bien, pour M. de Castries, la démocratie n’est rien de plus qu’un élément de tempérance au service de l’économie de marché. Comme on ne peut pas imaginer, de Castries étant un grand chrétien, que cette philosophie soit du cynisme pur ou du délire éthylo-mégalomaniaque, on doit donc en déduire qu’à force de n’évoluer qu’en petits cercles élitistes, les grands patrons vivent sur une autre planète que nous. On frémit à l’idée que ce type pourrait être un jour ministre… dans une démocratie !
15 juillet 2007
Trop tard, messieurs!
Saturation du réseau routier : pas rentable, le ferroutage ?
Le débat sur l’élargissement (sous toutes ses formes) du ring de Bruxelles fait couler de l’encre et consomme du papier. Tout le monde feint de découvrir subitement que les accès routiers à la Capitale (comme à d’autres grandes villes du pays) est sursaturé et que des mesures doivent être prises. Or, cela fait bien vingt ans que les bouchons s’accumulent aux heures de pointes dans la périphérie de Bruxelles. Seul changement : les heures de pointes commencent désormais à 6 h 30 et, le matin, se
prolongent fréquemment jusqu’à 10 h 30. Jusqu’ici, reconnaissons que Bruxelles n'a rien fait pour remédier à cette situation grotesque, contrairement aux deux autres capitales les plus proches, Londres et Amsterdam. Le RER ? L’élargissement du ring ? Trop tard, messieurs ! Ces solutions-là auraient dû être mises en chantier il y a au moins 10 ans. On voit bien que les travaux pharaoniques du RER ne s’accompagnent d’aucune politique volontariste de parkings de dissuasion ni d’aucun développement du réseau secondaire des bus. On court donc droit à l’échec.
184 millions d'euros perdus chaque année
Des solutions, il en existe pourtant. L’an dernier, dans une lettre ouverte au Premier ministre (à lire sur ce blog), j’avais fait quelques suggestions en ce sens ; bien entendu, ce sont des solutions qui demandent une volonté politique ferme d’aller à l’encontre des lobbies industriels (FEBIAC et firmes pétrolières en tête). Ces solutions sont d’instaurer un ferroutage obligatoire du trafic poids lourd de transit et de limiter la cylindrée des voitures autorisées à circuler en ville dans un périmètre raisonnable. Deux mesures faciles à mettre en œuvre et qui ne coûteraient pas grand chose. Dans « Le Soir » du 14 juillet, je lis la tribune d’un expert de chez Stratec, spécialiste de l’ingénierie des transports. L’auteur y écrit sans rire que l’alternative ferroviaire n’est « pas rentable » en dessous de 500 km. Sans doute estime-t-il que les files qui s’allongent au-delà de toute mesure sur les autoroutes et sur le ring sont « rentables » ? Dans l’ouvrage « 2050, Odyssée de la Terre », paru dans "Le Soir" pendant l’hiver 2005-2006 et dont je suis l’auteur, on peut lire (page 73) que sur une année, les encombrements routiers représentent 9,2 millions d’heures perdues. Si l’on estime la valeur d’une heure moyenne de travail à 20 euros, ce qui est un minimum, cela fait 184 millions d’euros perdus chaque année à poireauter en respirant 25 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Certes, la FEBIAC argue que l’industrie a réussi à réduire de 30 à 50% ces émissions. Mais elle concède aussi que le parc automobile s’accroît de 60.000 à 100.000 véhicules par an en Belgique (chiffres 2004 et 2005). Dès lors, servir l’argument de la rentabilité face à un tel constat relève d’une curieuse logique…
Utiliser ce qui existe
Les deux mesures évoquées ci-dessus ne posent aucun problème structurel majeur. Les gares de Wavre, Ottignies, Hal, Denderleeuw, Alost, Malines et Louvain se situent toutes à quelques encablures du réseau autoroutier et disposent de suffisamment de voies que pour en affecter une ou deux à des navettes de ferroutage. Le matériel existe : par exemple, les rames qui servaient autrefois aux trains de nuit et aux ferries. Et puis, en construire sur le modèle du Shuttle ne poserait aucune difficulté et stimulerait l’emploi du secteur. Les transporteurs routiers y trouveraient leur compte, puisqu’ils gagneraient du temps en évitant les bouchons. Les chauffeurs pourraient mettre cette pause à profit pour se reposer. Bref, c’est tout bénef’ pour tout le monde.
Esprits chagrins
Il en va de même pour la limitation des cylindrées en ville : définir un périmètre dans lequel seules les voitures à essence de 1,2 l ou diesel de 1,7 l. maximum (on peut aussi établir la limite en Kw/h ou en Cv fiscaux) seraient autorisées à entrer. Bien entendu, cela suppose de développer des parkings supplémentaires aux abords des stations de métro. Mais c’est bien là le seul obstacle, à part bien entendu l’inertie de ceux pour qui rouler en grosse voiture dans les petites rues du centre ville est un signe extérieur de fierté (ou de puissance sexuelle). Je ne doute pas qu’il se trouvera des esprits chagrins pour taxer ces idées d’utopistes et d’irréalistes. Je les invite à les chiffrer et à les comparer au coût actuel de la saturation d’une part et, d’autre part, au coût prévisionnel des travaux envisagés sur le ring de Bruxelles. Comme chacun sait, l’utopie n’est pas l’irréalisable, mais le non encore réalisé…
Le débat sur l’élargissement (sous toutes ses formes) du ring de Bruxelles fait couler de l’encre et consomme du papier. Tout le monde feint de découvrir subitement que les accès routiers à la Capitale (comme à d’autres grandes villes du pays) est sursaturé et que des mesures doivent être prises. Or, cela fait bien vingt ans que les bouchons s’accumulent aux heures de pointes dans la périphérie de Bruxelles. Seul changement : les heures de pointes commencent désormais à 6 h 30 et, le matin, se
prolongent fréquemment jusqu’à 10 h 30. Jusqu’ici, reconnaissons que Bruxelles n'a rien fait pour remédier à cette situation grotesque, contrairement aux deux autres capitales les plus proches, Londres et Amsterdam. Le RER ? L’élargissement du ring ? Trop tard, messieurs ! Ces solutions-là auraient dû être mises en chantier il y a au moins 10 ans. On voit bien que les travaux pharaoniques du RER ne s’accompagnent d’aucune politique volontariste de parkings de dissuasion ni d’aucun développement du réseau secondaire des bus. On court donc droit à l’échec.
184 millions d'euros perdus chaque année
Des solutions, il en existe pourtant. L’an dernier, dans une lettre ouverte au Premier ministre (à lire sur ce blog), j’avais fait quelques suggestions en ce sens ; bien entendu, ce sont des solutions qui demandent une volonté politique ferme d’aller à l’encontre des lobbies industriels (FEBIAC et firmes pétrolières en tête). Ces solutions sont d’instaurer un ferroutage obligatoire du trafic poids lourd de transit et de limiter la cylindrée des voitures autorisées à circuler en ville dans un périmètre raisonnable. Deux mesures faciles à mettre en œuvre et qui ne coûteraient pas grand chose. Dans « Le Soir » du 14 juillet, je lis la tribune d’un expert de chez Stratec, spécialiste de l’ingénierie des transports. L’auteur y écrit sans rire que l’alternative ferroviaire n’est « pas rentable » en dessous de 500 km. Sans doute estime-t-il que les files qui s’allongent au-delà de toute mesure sur les autoroutes et sur le ring sont « rentables » ? Dans l’ouvrage « 2050, Odyssée de la Terre », paru dans "Le Soir" pendant l’hiver 2005-2006 et dont je suis l’auteur, on peut lire (page 73) que sur une année, les encombrements routiers représentent 9,2 millions d’heures perdues. Si l’on estime la valeur d’une heure moyenne de travail à 20 euros, ce qui est un minimum, cela fait 184 millions d’euros perdus chaque année à poireauter en respirant 25 millions de tonnes de gaz à effet de serre. Certes, la FEBIAC argue que l’industrie a réussi à réduire de 30 à 50% ces émissions. Mais elle concède aussi que le parc automobile s’accroît de 60.000 à 100.000 véhicules par an en Belgique (chiffres 2004 et 2005). Dès lors, servir l’argument de la rentabilité face à un tel constat relève d’une curieuse logique…
Utiliser ce qui existe
Les deux mesures évoquées ci-dessus ne posent aucun problème structurel majeur. Les gares de Wavre, Ottignies, Hal, Denderleeuw, Alost, Malines et Louvain se situent toutes à quelques encablures du réseau autoroutier et disposent de suffisamment de voies que pour en affecter une ou deux à des navettes de ferroutage. Le matériel existe : par exemple, les rames qui servaient autrefois aux trains de nuit et aux ferries. Et puis, en construire sur le modèle du Shuttle ne poserait aucune difficulté et stimulerait l’emploi du secteur. Les transporteurs routiers y trouveraient leur compte, puisqu’ils gagneraient du temps en évitant les bouchons. Les chauffeurs pourraient mettre cette pause à profit pour se reposer. Bref, c’est tout bénef’ pour tout le monde.
Esprits chagrins
Il en va de même pour la limitation des cylindrées en ville : définir un périmètre dans lequel seules les voitures à essence de 1,2 l ou diesel de 1,7 l. maximum (on peut aussi établir la limite en Kw/h ou en Cv fiscaux) seraient autorisées à entrer. Bien entendu, cela suppose de développer des parkings supplémentaires aux abords des stations de métro. Mais c’est bien là le seul obstacle, à part bien entendu l’inertie de ceux pour qui rouler en grosse voiture dans les petites rues du centre ville est un signe extérieur de fierté (ou de puissance sexuelle). Je ne doute pas qu’il se trouvera des esprits chagrins pour taxer ces idées d’utopistes et d’irréalistes. Je les invite à les chiffrer et à les comparer au coût actuel de la saturation d’une part et, d’autre part, au coût prévisionnel des travaux envisagés sur le ring de Bruxelles. Comme chacun sait, l’utopie n’est pas l’irréalisable, mais le non encore réalisé…
Tintin : adults only !
En pleine visite d’Elisabeth II en Belgique, c’est d’Angleterre que vient le coup de Jarnac donné à Hergé - l’année même où l’on commémore, à grands renforts de médiatisation tintinolâtre, le centenaire de la naissance de l’ancien dessinateur du « Petit Vingtième ». La chaîne de librairies Borders, au Royaume-Uni, a relégué l’album "Tintin au Congo" dans les rayons de BD pour adultes, suite à une plainte d’un lecteur pour racisme. Le plaignant, un avocat nommé David Enright, a déclaré que ce livre cristallisait les stéréotypes racistes, suggérant que « les Africains étaient des sous-humains, des imbéciles à demi-sauvages ». La belle unanimité dithyrambique qui préside aux célébrations du centenaire d’Hergé s’en trouve écornée et les rares voix qui osent aujourd’hui rappeler le passé sulfureux de Georges Rémy, retrouvent l’espoir d’une vision plus objective du « message » parfois subliminal porté par Tintin.
Grâce au « Soir volé »
Peut-être est-il bon de rappeler que Hergé a grandi dans la mouvance de la droite catholique, sérieusement ébranlée par la Révolution soviétique de 1917, la guerre d’Espagne ou le Front populaire en France. Dans ce milieu ultraconservateur, la «peur du rouge» est omniprésente et justifie des prises de position fermes. Dans son parcours éducationnel, Hergé côtoie des personnalités de l’extrême droite religieuse et culturelle : l’abbé Wallez, éditeur du «Petit Vingtième» dont Hergé sera le rédacteur en chef, Paul Jamin qui, sous le pseudonyme de «Jam», signera les caricatures antipolitiques et antisémites parues dans «Le Pays réel», l’organe du parti fasciste belge Rex, sans oublier le patron de Rex, Léon Degrelle en personne. Certes, jamais Hergé de sera membre de Rex. De fait, il ne se préoccupait guère de politique. Mais quelle est la limite entre politique et civisme ? Sous l’occupation, le jeune dessinateur va grimper les marches du succès et assouvir son ambition grâce, notamment, à la publication de ses dessins dans «Le Soir volé». Le journal bruxellois «Le Soir» est mis par l'occupant sous la tutelle de Raymond De Becker ; issu de la démocratie chrétienne, celui-ci s'était converti au national-socialisme; il était l'homme de la situation pour les Allemands. Ironiquement, c’est à cette époque que « Le Soir » connaît le plus fort tirage de son histoire… Ce dont ne manquera pas de profiter Hergé, qui va fidéliser son lectorat grâce à ce succès médiatique.
Racisme assumé
On fera remarquer que ses dessins n’ont aucune connotation politique. Ceci est discutable, puisque ses dessins ont pour effet (pour but?) d'attirer les jeunes à absorber la propagande distillée dans les pages du journal volé. Et si l'on prend l'exemple de l'aventure de Tintin parue en 1942, «L’Etoile mystérieuse», la touche antisémite et anti-américaine est très marquée et assumée sans complexe. En témoigne le businessmen new-yorkais véreux Blumenstein, au nez crochu, aux lèvres épaisses et au regard fuyant… Et cela, au moment même où les rafles et la déportation des Juifs vers Auschwitz battait son plein. Jamais Hergé n’estimera avoir été un « collabo ». Pour lui, aller au journal sous l’occupant revenait au même que, pour l’ouvrier, retourner travailler chaque matin à l’usine. Peut-être qu’une once d’autocritique ne lui aurait pas fait de tort. Au lieu de cela, il a choisi de nier l’évidence, et avec lui, ses héritiers, ses ayants droit et ses innombrables thuriféraires.
L’histoire repasse les plats
La « Queen » Elisabeth n’aura pas manqué de savourer l’incident « tintinoclaste » survenu dans son Royaume à l’heure où elle déjeunait au Palais de Laeken ; et en digne souveraine de la perfide Albion, elle aura sûrement pensé que definitely, on n’est jamais trahi que par les siens : n’est-elle pas la descendante de Victoria, nièce de Léopold de Saxe-Cobourg, premier Roi des Belges par la grâce de l’Angleterre et qui s’allia par mariage avec la Maison de Prusse ?
Grâce au « Soir volé »
Peut-être est-il bon de rappeler que Hergé a grandi dans la mouvance de la droite catholique, sérieusement ébranlée par la Révolution soviétique de 1917, la guerre d’Espagne ou le Front populaire en France. Dans ce milieu ultraconservateur, la «peur du rouge» est omniprésente et justifie des prises de position fermes. Dans son parcours éducationnel, Hergé côtoie des personnalités de l’extrême droite religieuse et culturelle : l’abbé Wallez, éditeur du «Petit Vingtième» dont Hergé sera le rédacteur en chef, Paul Jamin qui, sous le pseudonyme de «Jam», signera les caricatures antipolitiques et antisémites parues dans «Le Pays réel», l’organe du parti fasciste belge Rex, sans oublier le patron de Rex, Léon Degrelle en personne. Certes, jamais Hergé de sera membre de Rex. De fait, il ne se préoccupait guère de politique. Mais quelle est la limite entre politique et civisme ? Sous l’occupation, le jeune dessinateur va grimper les marches du succès et assouvir son ambition grâce, notamment, à la publication de ses dessins dans «Le Soir volé». Le journal bruxellois «Le Soir» est mis par l'occupant sous la tutelle de Raymond De Becker ; issu de la démocratie chrétienne, celui-ci s'était converti au national-socialisme; il était l'homme de la situation pour les Allemands. Ironiquement, c’est à cette époque que « Le Soir » connaît le plus fort tirage de son histoire… Ce dont ne manquera pas de profiter Hergé, qui va fidéliser son lectorat grâce à ce succès médiatique.
Racisme assumé
On fera remarquer que ses dessins n’ont aucune connotation politique. Ceci est discutable, puisque ses dessins ont pour effet (pour but?) d'attirer les jeunes à absorber la propagande distillée dans les pages du journal volé. Et si l'on prend l'exemple de l'aventure de Tintin parue en 1942, «L’Etoile mystérieuse», la touche antisémite et anti-américaine est très marquée et assumée sans complexe. En témoigne le businessmen new-yorkais véreux Blumenstein, au nez crochu, aux lèvres épaisses et au regard fuyant… Et cela, au moment même où les rafles et la déportation des Juifs vers Auschwitz battait son plein. Jamais Hergé n’estimera avoir été un « collabo ». Pour lui, aller au journal sous l’occupant revenait au même que, pour l’ouvrier, retourner travailler chaque matin à l’usine. Peut-être qu’une once d’autocritique ne lui aurait pas fait de tort. Au lieu de cela, il a choisi de nier l’évidence, et avec lui, ses héritiers, ses ayants droit et ses innombrables thuriféraires.
L’histoire repasse les plats
La « Queen » Elisabeth n’aura pas manqué de savourer l’incident « tintinoclaste » survenu dans son Royaume à l’heure où elle déjeunait au Palais de Laeken ; et en digne souveraine de la perfide Albion, elle aura sûrement pensé que definitely, on n’est jamais trahi que par les siens : n’est-elle pas la descendante de Victoria, nièce de Léopold de Saxe-Cobourg, premier Roi des Belges par la grâce de l’Angleterre et qui s’allia par mariage avec la Maison de Prusse ?
24 juin 2007
Super Sarkopter
Vu vendredi matin (grâce au « Soir ») dans le Parc de Bruxelles : un joggeur en T-Shirt à l’écusson du RAID, encadré par une escouade de barbouzes soufflants, court pendant ¾ d’heure sous la haute surveillance d’un… hélicoptère. Le superministère de l’Ecologie est en marche ! A quand un ministère du gaspi paranoïaque ?
13 juin 2007
Tais-toi et mange !
Une dépêche de l’AFP annonce, hier, que « Les ministres de l'Agriculture des 27 réunis à Luxembourg ont décidé que les produits biologiques porteront un label européen et leurs normes de qualité seront renforcées à partir de 2009 ». On est ravi de l’apprendre, mais attention : in cauda venenum !
Car on lit tout en bas de l’article que « Enfin, après un âpre débat, les 27 ont accepté que les produits bio puissent contenir des traces d'OGM, accordant une tolérance de 0,9% au maximum. » Formidable ! L’enthousiasme européen est à son comble : « C'est un excellent accord qui aidera les consommateurs à reconnaître plus facilement les produits biologiques dans toute l'UE et leur donnera l'assurance de ce qu'ils achètent précisément », a commenté la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, dans un communiqué. Ah bon ? Des OGM dans les produits bio, c’est une assurance de qualité ? Cette mesure vise à « protéger les agriculteurs bio contre les contaminations accidentelles », précise la Commission, qui ajoute perfidement que les producteurs (pris la charrue dans les OGM) devront toutefois prouver que la contamination ne résulte pas d'une négligence de leur part. Ah, parce qu’il y a des contaminations accidentelles ? On nous avait pourtant toujours dit que les cultures d’OGM en plein champ ne présentaient aucun risque de cet ordre. Quant à la « négligence » en question, elle n’est pas précisée. Alors on s’interroge : oublier de recouvrir son champ bio de 10 hectares par une bâche de protection, c’est une négligence ? (Voir l'exemple de Percy Schmeiser en cliquant le lien dans le titre).
Soyons clairs : dans la Commission Barroso, les lobbies industriels ont nettement plus de poids que les consommateurs, qui ont depuis longtemps fait connaître leur opposition à cette mesure. Mais ils ont l’habitude : cause toujours tu m’intéresses, et surtout ne fais rien qui puisse entraver la sacro-sainte liberté du commerce. Tais-toi et mange !
Car on lit tout en bas de l’article que « Enfin, après un âpre débat, les 27 ont accepté que les produits bio puissent contenir des traces d'OGM, accordant une tolérance de 0,9% au maximum. » Formidable ! L’enthousiasme européen est à son comble : « C'est un excellent accord qui aidera les consommateurs à reconnaître plus facilement les produits biologiques dans toute l'UE et leur donnera l'assurance de ce qu'ils achètent précisément », a commenté la commissaire européenne à l'Agriculture Mariann Fischer Boel, dans un communiqué. Ah bon ? Des OGM dans les produits bio, c’est une assurance de qualité ? Cette mesure vise à « protéger les agriculteurs bio contre les contaminations accidentelles », précise la Commission, qui ajoute perfidement que les producteurs (pris la charrue dans les OGM) devront toutefois prouver que la contamination ne résulte pas d'une négligence de leur part. Ah, parce qu’il y a des contaminations accidentelles ? On nous avait pourtant toujours dit que les cultures d’OGM en plein champ ne présentaient aucun risque de cet ordre. Quant à la « négligence » en question, elle n’est pas précisée. Alors on s’interroge : oublier de recouvrir son champ bio de 10 hectares par une bâche de protection, c’est une négligence ? (Voir l'exemple de Percy Schmeiser en cliquant le lien dans le titre).
Soyons clairs : dans la Commission Barroso, les lobbies industriels ont nettement plus de poids que les consommateurs, qui ont depuis longtemps fait connaître leur opposition à cette mesure. Mais ils ont l’habitude : cause toujours tu m’intéresses, et surtout ne fais rien qui puisse entraver la sacro-sainte liberté du commerce. Tais-toi et mange !
22 mai 2007
Les aventures maritimes de Sarko Maltese
C’est (évidemment) le « Canard enchaîné » (16/5) qui le rapporte : dans une interview accordée à Europe 1 le 9 mai à propos de son voyage très discuté à Malte, M. Sarkozy précise : « Peut-être que ça fait de la publicité à Malte. Malte le mérite ! » Et de relater ses entretiens avec les huiles de ce pays méconnu de l’Union européenne. Il aurait pu ajouter : « Malte, et sa merveilleuse marine marchande naviguant sous pavillon de complaisance ; ses navires certifiés en bon état de marche par un organisme fiable mandaté par l’Etat de Malte, le RINA. » Un exemple, au hasard : le navire-poubelle Erika, battant pavillon maltais et certifié conforme par le RINA, dont le naufrage a coûté quelques dizaines de millions d’euros à l’Etat français… En attendant mieux, après le verdict du procès ?
26 février 2007
La patte du lapin
Quel point commun y a-t-il entre Cocteau, Dali, Picasso, Chagall, Warhol, Miro, Alechinsky et, disons, le prince Charles d’Angleterre ? Si si, il y en a un… Charlie, à ses moments perdus, commet de modestes aquarelles dont l’une vient d’être choisie pour illustrer l’étiquette du millésime 2004 du célébrissime cru bordelais « Château Mouton-Rothschild ». Et ce, en échange de 10 caisses du précieux nectar. Pour rappel, la tradition veut que chaque année depuis 100 ans, cette prestigieuse étiquette soit illustrée par un artiste renommé.
« Ventre affamé n’a pas d’oreilles », dit le proverbe. On peut dès lors proposer comme variante : « gosier assoiffé à de grandes oreilles » ! Mais a-t-il une "patte" ?
« Ventre affamé n’a pas d’oreilles », dit le proverbe. On peut dès lors proposer comme variante : « gosier assoiffé à de grandes oreilles » ! Mais a-t-il une "patte" ?
13 janvier 2007
Monsieur le Premier ministre
A l'occasion du Salon de l'auto, vous avez appelé à soulager le trafic automobile et à "faire sauter les bouchons".
En tant que journaliste indépendant ayant rédigé pour "Le Soir" une encyclopédie du développement durable (à télécharger sur http://www.bizzline.com/fr/astuces_detail.php), j'ai trois idées à vous soumettre, déjà évoquées dans mon ouvrage.
1. Chacun sait cela: l'offre de transports en commun est largement insuffisante dans toutes les grandes villes belges. Il n'existe pas de réseau suburbain connecté à des parkings de dissuasion. Nous savons qu'un RER est en voie de réalisation, mais s'il ne s'accompagne pas d'une politique volontariste de parkings à proximité desgares et une offre de transports urbains et transurbains renforcée, cela ne fera que déplacer le problème.
2. On voit clairement qu'aux heures de pointe, il y a une surcharge énorme de camions en transit qui bloquent les "rings", tant à Bruxelles qu'à Anvers ou à Gand. La solution est simple: mettre des navette ferroviaires obligatoires à la disposition des poids lourds en transit, une trentaine de km avant l'entrée des villes. Par exemple, l'axe E411 > Ring de BXL vers Zaventem est bouché tous les matins de 7h à 9h30 (dans le meilleur des cas).
Il ne serait pas compliqué de dévier les camions vers la gare de Wavre, où ils seraient chargés sur des wagons ad hoc, soit à destination de Malines/Mechelen, soit de Ekeren ou Merchtem, afin d'éviter les rings de Bruxelles et d'Anvers.
La même chose peut être organisée depuis la E19 via la ligne 26, voire le contournement de BXL par Cureghem, etc. et au départ de Louvain pour le trafic venant de la E40.
3. Limiter l'accès à la ville (par exemple, les 19 communes de BXL) aux petites voitures non polluantes, de 1,4 cc maximum pour l'essence et de 1,7 cc max. pour les diesel.
Trois mesures concrètes, faciles à mettre en oeuvre et dont le Bureau fédéral du Plan pourrait aisément calculer et mettre en balance le coût et les économies réalisées en termes de temps, d'énergie, de CO2, de place, etc...
Je vous souhaite bonne réception de la présente et vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de ma plus haute considération.
Yves Kengen
En tant que journaliste indépendant ayant rédigé pour "Le Soir" une encyclopédie du développement durable (à télécharger sur http://www.bizzline.com/fr/astuces_detail.php), j'ai trois idées à vous soumettre, déjà évoquées dans mon ouvrage.
1. Chacun sait cela: l'offre de transports en commun est largement insuffisante dans toutes les grandes villes belges. Il n'existe pas de réseau suburbain connecté à des parkings de dissuasion. Nous savons qu'un RER est en voie de réalisation, mais s'il ne s'accompagne pas d'une politique volontariste de parkings à proximité desgares et une offre de transports urbains et transurbains renforcée, cela ne fera que déplacer le problème.
2. On voit clairement qu'aux heures de pointe, il y a une surcharge énorme de camions en transit qui bloquent les "rings", tant à Bruxelles qu'à Anvers ou à Gand. La solution est simple: mettre des navette ferroviaires obligatoires à la disposition des poids lourds en transit, une trentaine de km avant l'entrée des villes. Par exemple, l'axe E411 > Ring de BXL vers Zaventem est bouché tous les matins de 7h à 9h30 (dans le meilleur des cas).
Il ne serait pas compliqué de dévier les camions vers la gare de Wavre, où ils seraient chargés sur des wagons ad hoc, soit à destination de Malines/Mechelen, soit de Ekeren ou Merchtem, afin d'éviter les rings de Bruxelles et d'Anvers.
La même chose peut être organisée depuis la E19 via la ligne 26, voire le contournement de BXL par Cureghem, etc. et au départ de Louvain pour le trafic venant de la E40.
3. Limiter l'accès à la ville (par exemple, les 19 communes de BXL) aux petites voitures non polluantes, de 1,4 cc maximum pour l'essence et de 1,7 cc max. pour les diesel.
Trois mesures concrètes, faciles à mettre en oeuvre et dont le Bureau fédéral du Plan pourrait aisément calculer et mettre en balance le coût et les économies réalisées en termes de temps, d'énergie, de CO2, de place, etc...
Je vous souhaite bonne réception de la présente et vous prie d'agréer, Monsieur le Premier ministre, l'expression de ma plus haute considération.
Yves Kengen
Inscription à :
Articles (Atom)